TERRE DES HOMMES - Appui au centre d'éducation et de réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi
Porteur de projet | Terre des Hommes Italie |
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Localisation | Bobo Dioulasso | |
Dates | 01/01/2017 31/12/2019 | |
Domaine d'intervention | Insertion socio-économique | |
Financement | 170 000,00 € | |
Organisation internationale | Terre des Hommes |
Contexte
Le Sahel connaît le plus faible taux de taux de scolarisation post primaire (12,7%). Par ailleurs, le poids de certaines pratiques socio-culturelles et religieuses prive également les enfants de l’accès à l’école. C’est le cas notamment des enfants des écoles coraniques dont les statistiques du MFSNF ont démontré que 40% d’entre-eux finissent par quitter leur foyer coranique pour rejoindre la rue et s’adonner de manière permanente à la mendicité, mais aussi aux activités illicites telles que le vol et la consommation de stupéfiants.
Or, survivre dans la rue est fortement corrélé à l’adoption de comportements violents pour survivre, se défendre des agressions de leurs pairs. Le vol et autres comportements délictueux (consommation de drogue, agressions, viols, implication dans des bandes organisées) exposent les enfants des rues au système judiciaire. A titre illustratif, dans l’établissement pénitentiaire de Ouagadougou (plus grande prison du pays), la population carcérale juvénile comprise entre 30 et 55 mineurs en fin 2014, est passée entre 85 et 100 mineurs en fin 2015.
C'est dans ce contexte qu'a été créé le Centre d’Éducation et de Réinsertion Sociale des Mineurs en Conflit avec la Loi (CERMICOL) avec le soutien de la Coopération monégasque.
Ce centre de placement vise à favoriser l’encadrement, l’éducation et la réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi. La stratégie de réinsertion sociale promue par le centre garantit à l’enfant un parcours éducatif individuel qui tienne compte de sa situation globale (personnelle, psychologique, éducationnelle, professionnelle, familiale et sociale) et d’une évaluation environnementale préalable qui favorise sa réintégration socioprofessionnelle.
Objectif général
Contribuer à construire un système de justice juvénile basé sur l'utilisation des mesures alternatives à la prison, notamment le placement et les mesures éducatives, et visant la réhabilitation des mineurs ayant commis des infractions.
Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Environ 100 mineurs des deux sexes, âgés de 13 à 18 ans, en conflit avec la loi prioritairement en provenance des régions de l’Ouest du pays
Bénéficiaires indirects:
- 45 acteurs de la justice pour mineurs (juges, avocats, brigades pour mineurs, services sociaux...)
- 300 personnes constituant les parents et familles des mineurs en conflit avec la loi